Nouvelles pratiques dans les cas de siège et de personnes en état de crise
Les policières et policiers sont appelés à intervenir lors d’opérations impliquant des personnes barricadées, des armes à feu ou même des prises d’otage. Afin de mieux outiller son personnel, le Corps de police régional Kativik (CPRK) lui a offert une formation spécialisée, du 8 au 10 octobre derniers.
Trois formateurs de la SQ, qui a la responsabilité de donner la formation d’introduction à l’opération Filet II, se sont donc rendus directement à Kuujjuaq afin de former les 12 membres de l’équipe de gestion du CPRK.
Le capitaine Christian Michaud, du Service des enquêtes sur les crimes contre la personne, le psychologue judiciaire Michel St-Yves et le sergent Luc Drapeau, du Groupe tactique d’intervention, ont ainsi formé leurs collègues sur les meilleures pratiques en matière de prise de périmètre, de prise de contact avec l’individu, de gestion de l’évènement et de transfert de responsabilité entre les deux services de police.
« Cette formation permet de régler de telles situations de façon sécuritaire pour la population, l’individu lui-même et pour le personnel policier. Elle privilégie la négociation menant à la reddition pacifique de la personne barricadée », a mentionné le capitaine Christian Michaud, de la Sûreté du Québec (SQ). « Le but est de permettre aux policiers du CPRK d’être encore plus efficaces dans la gestion de la crise sur le terrain », a-t-il ajouté.
« Nos membres peuvent avoir à gérer pendant plusieurs heures des interventions à haut risque. Il était donc important pour moi de les soutenir en mettant en place cette formation spécialisée. Les communautés que nous desservons en seront aussi gagnantes », a mentionné le directeur du CPRK, Jean-Pierre Larose.
Le Bureau des affaires autochtones de la SQ a lui aussi suivi cette formation avec attention. « Nous avons eu des discussions intéressantes avec les formateurs et la direction du CPRK afin de mieux faire comprendre le rôle des policiers et des policières dans ce genre d’intervention. Nous souhaitons trouver des solutions pour nous adapter davantage avec la réalité des communautés nordiques », a indiqué pour sa part l’inspectrice-chef Ginette Séguin, qui a assisté en partie à cette formation. « Au cours des dernières années, nous avons amélioré nos pratiques d’opération Filet II pour mieux soutenir les policiers et policières pendant la période de validation et lors du déploiement de nos ressources. Nous avons instauré des moyens de communication plus efficaces et déployé des ressources à partir de Montréal pour négocier avec l’individu ou faire diverses démarches d’enquête auprès des personnes significatives pour lui » a précisé M. Michaud.
« Nos membres nous ont rapporté que cette formation facilitera leur travail », a dit le directeur Larose.