Déclaration de Jean-Pierre Larose, O.O.M. Chef de police, Service de police du Nunavik
Je me présente devant vous, aujourd’hui, étant profondément touché par la tragédie récente qui a secoué notre communauté. Une perte de vie prématurée est une perte de trop. Aujourd’hui, nous portons tous le poids de cette perte.
J’offre mes plus sincères condoléances aux familles aux prises avec cette perte inimaginable. Je sais ce que ça fait parce que j'ai moi-même perdu un fils dans un événement tragique. Je souhaite vous assurer que l’Administration régionale Kativik et le Service de police du Nunavik sont là pour vous. Nous nous engageons à être présents, à vous écouter et à vous accompagner dans le cadre de ce processus de rétablissement. Le rétablissement prend du temps. Le fait de regagner la confiance des gens prend encore plus de temps. Je suis résolu à veiller à ce que le Service de police du Nunavik fasse tout son possible pour soutenir cette communauté de façon transparente, avec attention, tout en faisant preuve de responsabilité.
Le Québec mène plusieurs enquêtes qui sont essentielles pour comprendre ce qui s’est produit. Une fois les rapports définitifs fournis, nous allons mettre en oeuvre toutes les recommandations.
Je sais que certains ont exprimé des critiques au sujet de l’état des services de police au Nunavik. Je prends acte de ces préoccupations. Je les entends. La critique, lorsqu’elle est formulée de manière constructive, représente une occasion de croissance et de changement. Je vous assure que nous vous écoutons et que nous sommes prêts à nous adapter pour mieux servir cette communauté.
Tandis qu’il va de l’avant, le Service de police du Nunavik est résolu à renforcer son lien avec la communauté. Parmi les mesures que nous avons prises pour nous moderniser et nous améliorer, mentionnons certains programmes, comme la formation sur les compétences culturelles, la formation sur la désescalade, l’utilisation de caméras corporelles et des partenariats avec des travailleurs sociaux. Cependant, les programmes ne suffisent pas. Tout changement véritable sera mesuré à l’aide de nos actions, de notre engagement en matière de reddition de comptes et de la confiance que nous suscitons chaque jour.
Nous ne pouvons pas y parvenir seuls. Il faudra discuter ouvertement, se témoigner mutuellement du respect et partager une vision pour aller de l’avant après cette tragédie.
Aujourd’hui, je vous demande de former un partenariat. À titre de chef de police, je suis résolu, tout comme mon équipe, à assurer un avenir dans le cadre duquel tous les membres de cette communauté se sentent vus, entendus et protégés.
Ensemble, nous pouvons guérir. Ensemble, nous pouvons rétablir la confiance.
Nakurmiik. Merci.