Centre d’appels d’urgence

Le service du centre d’appel d’urgence est actuellement opérationnel pour Kuujjuaraapik, Umiujaq et Puvirnituq.

Historique

À la suite du décès de l'agent Steve Déry le 2 mars 2013, une enquête de la Commission des normes de l'équité de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) a été menée. Leur rapport indiquait que l'ARK avait contrevenu à l'article 51(3) de la Loi sur la santé et la sécurité du travail (RLRQ, c. S-2.1) parce que des policiers répondaient eux mêmes à des appels d'urgence. Par conséquent, la CNESST a imposé à l'ARK de corriger la situation. En réponse au rapport de la CNESST, le plan d'action de l'ARK comprenait la mise en place d'un centre d'appels d'urgence pour le Nunavik.

Depuis 2013, les discussions pour la mise en place d'un centre d'appel étaient toujours en cours. Cependant, en raison des contraintes technologiques de la région, l'implantation d'un service de centre d'appels n'avait jamais été possible. Il est maintenant possible de mettre en œuvre un tel projet en raison de la récente mise en place de l'internet par fibre optique de Tamaani.

En 2019, un comité de travail composé de représentants du Service de police du Nunavik, du Secrétariat aux affaires autochtones et du ministère de la Sécurité publique (MSP) a été mis en place. Lors des réunions du comité, il a été convenu d'évaluer toutes les options et la portée du projet et de préparer un modèle qui répondrait aux besoins de l'ARK. Le modèle choisi est celui dans lequel un centre d'appels d'urgence déjà établi répondra aux appels de service d'urgence de la police du Nunavik.

Le 9 août 2022, le MSP a informé le Service de police du Nunavik (SPN) que le Conseil des ministres du Québec avait approuvé l'Entente relative au remboursement de dépenses pour la mise en place d'un projet pilote de prise d'appels d'urgence de quatre villages nordiques au Nunavik entre le Gouvernement du Québec et l'Administration régionale Kativik.

L'entente prévoit les modalités du versement par le Québec d'une contribution financière pouvant atteindre 900 000 $ à l'ARK pour la réalisation d'un projet pilote d'un an pour la réception des appels d'urgence en provenance du Nunavik.

L'approbation permet au SPN de démarrer le projet dans les villages nordiques de Kuujjuaraapik, Umiujaq, Inukjuak et Puvirnituq. Le centre d'appels d'urgence de la ville de Saint-Eustache a été choisi parce qu'il peut offrir aux citoyens du Nunavik un service professionnel et qu'il correspond le mieux aux besoins opérationnels du SPN. Les opérateurs répondront aux appels des citoyens, puis enverront les policiers et policières à l'endroit où l'assistance est nécessaire.

Avantages

Les avantages de faire appel à un centre d'appels sont les suivants:

• Le respect de la Loi sur la santé et la sécurité du travail ;
• Le centre d'appels de Saint-Eustache doit respecter les normes provinciales établies pour répondre aux appels d'urgence ;
• Les mêmes numéros de téléphone d'urgence seront utilisés pour obtenir l'aide des policiers : 819-XXX-9111 ;
• Des répartiteurs ayant une formation spécialisée répondront aux appels 24 heures par jour, 7 jours par semaine (24/7) ;
• Une traduction en inuktitut sera disponible pour les appelants qui ne parlent pas l'anglais ou le français ;
• Les ressources appropriées seront réparties dans un délai réduit (par exemple, pour une personne qui appelle la ligne d'urgence de la police pour un incendie, le répartiteur peut envoyer les pompiers et les policiers simultanément) ;
• Réduction du délai d'obtention de ressources supplémentaires (par exemple, le policier peut demander au répartiteur d'appeler une ambulance ou les premiers intervenants) ;
• Tous les appels sont enregistrés et peuvent être réécoutés ;
• Les superviseurs du SPN feront un suivi de tous les appels reçus au centre d'appels.

Foire aux questions